Nous étions douze…
Non pas les douze mois de l’année, ni les douze coups de minuit, excluons les douze apôtres, ne parlons pas des douze œufs que l’on nomme communément douzaine…
Non, nous étions douze marcheurs, impatients de découvrir, nichés dans un chapiteau, au sommet d’un puits, ou dans une des niches de la cour de l’Hôtel de ville des personnages et animaux fabuleux.
Gérard, après une introduction couvrant des siècles d’histoire de plusieurs continents, nous a d’abord fait découvrir les griffons sur le fronton de l’Opéra : animal fabuleux, mi-aigle par sa tête symbolisant l’air, mi-lion par son corps symbolisant la terre.
Puis dans la cour de l’hôtel de ville, bien installé dans sa niche, le géant Polyphène, cyclope aveuglé par Ulysse jette un œil ou plutôt trois yeux sur sa voisine Galatée !
La Saône traversée, nous rejoignons l’église Saint Paul où un basilic nous observe: son bec et ses ailes de coq, sa queue de serpent et son regard perçant nous rappelle qu’il faut se méfier de lui. Il est dit que la seule façon de le vaincre c’est de retourner sur lui, à l’aide d’un miroir, son regard venimeux.
Les lions de la rue Juiverie, la sirène de la place du gouverneur, les gargouilles de la Primatiale Saint Jean, sont autant de symboles destinés à apporter aux pauvres mortels : richesse, puissance ou sécurité après avoir chassé les mauvais esprits.
Plus loin la légende de Saint Georges tuant le dragon pour sauver la fille du roi est superbement illustrée sur le tympan de l’église qui porte le même nom.
Sur l’autre rive de la Saône, nous avons terminé notre cheminement avec le tympan de l’abbaye d’Ainay représentant le Christ, ses quatre apôtres et leur symbole : Saint Marc et le lion ailé, Saint Jean et l’aigle, Saint Mathieu et l’ange et Saint Luc et le bœuf ailé.
Gérard nous a promis une suite du parcours où nous dénicherons avec lui ces êtres fantastiques qui peuplent les architectures lyonnaises.